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Décidément, la Bretagne – au sens large du terme - n'en finit plus de nous arroser de ses talents. Des talents singuliers et toutefois tous imprégnés de ces paysages à l'horizon embrumé. Après Dominique A, Miossec et plus récemment Bertrand Belin, la Bretagne gagne de nouveau nos âmes grisâtres avec AuDen. Un auteur-compositeur-interprète bercé trop près de la forêt et de la mer bretonne, terre de légendes où il fait bon rêver. Ce n'est donc pas un hasard, si à la première écoute d'un EP prometteur - avant goût d'un premier album dans les bacs le 24 mars - des images fugaces d'une mer tourmentée et des vallées verdoyantes gagnent nos paupières. Paysages mouvants comme ces chansons dressant des ponts entre les genres folk, électro et chanson française. Si le passage par la case électro (Azur/ Ether) nous laisse au bord du chemin, le reste nous emmène en territoires conquis. Ces Amours mortes, ce premier titre de l'EP , nous jette à l'océan. Un chanson en crescendo à l'inverse de ces « amours nées trop vite ». Chanson témoin de l'amour du breton pour la folk made in America comme on en trouve chez Bon Iver. Sans cesse entre deux paysages, deux styles, tantôt doux tantôt fracassants comme les paysages de Justin Vernon, le chant mélancolique d'AuDen fait taire l'idée reçue que la mélancolie est chose triste. Sa mélancolie a le don de donner du temps à un univers pressé, de donner à voir les horizons invisibles notamment sur Des Rêves, beau texte couché sur un piano qui clôture l'EP. Plus beau titre d'un univers prometteur.

Tag(s) : #Musique, #AuDen
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