Top articles
-
Honorer ses idoles
Quelques jours plus tôt, Michel Legrand était mort. Le jour même, par tristesse et/ ou pour nourrir sa mélancolie gloutonne, on avait rematé Roland aimer Lola dans une ville bien-aimée. Le jour d’après, en compagnie de son meilleur ami riant aux éclats...
-
Jane B par Charlotte G : une affaire de femmes
Dans une offre pléthorique de films, on peut se demander pourquoi et encore toujours aller voir ces deux-là faire leur cinéma. Ces filles-là, privilégiées, a priori sans secret, reconnaissables par la simple vision de leur prénom et de leur chevelure...
-
I Love le female gaze
Je suis tombée amoureuse. D'un mec, d'une fille, d'une série. Je ne sais plus très bien. Je sais juste que le lendemain de cette rencontre, vite consommée en une nuit, je prêchais l'intelligence de cette série féministe et la plastique de rêve de Kevin...
-
L.A parano
Des affiches de vieux films noirs hollywoodiens aux murs du salon, des VHS et des vinyles qui traînent quelques mètres plus loin, puis Kurt Cobain suspendu au-dessus du lit dans la chambre tel un messie naturellement sacrifié… sans oublier ce numéro de...
-
L'Etabli, grève d'hier et d'aujourd'hui
Des hommes en bleu de travail agglutinés devant la voiture emblématique de la décennie 60 fixent tous un horizon invisible sur le boulevard Saint-Germain… ou serait-ce nous le passant au pas pressé à qui ils soutiennent le regard ? L’affiche de L’Etabli...
-
Gérard Fromanger colore le monde
Jusqu'au 16 mai, le Centre Pompidou rend hommage à l’œuvre rebelle et colorée du peintre Gérard Fromanger. Au programme : pavés rouges, idées contestataires et intellectuels comme on n'en fait plus. Une rétrospective exaltante où l'art pictural se met...
-
Je voudrais pas voir Trintignant crever
A vue d’oeil comme ça, il n’y avait que des têtes grises et moi petite tête brune perdue dans la foule de gens sages pour ne pas dire chiants comme la mort. Secret pour personne : j’ai des goûts chiants comme la mort, des goûts dont la moyenne d’âge tourne...
-
Paradis c'est d'enfer
Paradis c'est d'enfer, et ce n'est pas la tribu de connasses écervelées derrière moi qui m'empêchera d'apprécier pleinement ce concert tant attendu. La lolita sans âge n'a pas encore fait ses premiers pas sur scène que cette salle exclusivement féminine...
-
Song To Song : un Malick de trop
La dernière fois, j’avais eu un sérieux doute. N’avais-je pas perdu mon temps ? La vie n’était-elle pas assez courte pour perdre son temps coincée dans une salle obscure à observer un torrent d’images tourbillonnantes dans un halo de lumière comme touchée...
-
Nana anormale dans Comic Strip soixante-huitard
Nous sommes en 1967, soit un an avant que le joli mois de mai envoie son pavé dans la gueule de 68. La télévision d’alors découvre la couleur et Anna Karina, 26 ans au compteur, découvre la vie sans son pygmalion de mari, Jean-Luc Godard. Cette nana,...
-
Les mystères de l'amour
Combien sont-ils dans une vie ? Ce type de films qu’à peine quittés, nous désirons plus que tout voir à nouveau pour faire d’eux une sauvegarde précise dans notre mémoire ? Ma connaissance de la vie est modeste, mais sur ma vie de cinéphile, je peux vous...
-
Pialat durera toujours
Il faut être sacrément maso pour aimer le cinéma de Pialat. Maso comme pour aimer une femme, un homme, un père, une mère. Aimer à en crever et à ne pas en comprendre grand chose. Aimer à en recevoir des coups. Car chez Pialat les coups pleuvent. Physiques...
-
Duras Song
Duras Song. Existait-il meilleure titre pour baptiser une exposition sur Marguerite Duras que cet écho à la chanson chantée par Jeanne Moreau dans un des films de l'auteure ? La bibliothèque du Centre Pompidou accueille cette exposition pour célébrer...
-
The Canyons, lieu de perdition
« On peut disparaître ici sans même s'en apercevoir ». C'était la phrase marquante de Less Than Zero. Certainement la seule. Celle qu'il fallait impérativement gribouiller dans un de ses cahiers. Celle à conserver dans un recoin de sa tête. L'unique phrase...
-
L'éducation sentimentale
C’est inhérent à la cinématographie du gars. Devant les images qu’il fabrique, on se demande toujours où il veut en venir. Bien formatée que nous sommes à l’idée qu’il nous faille un sujet sous les yeux, une histoire, une vérité, un engagement, quelque...
-
12 years a slave, virtuose de l'horreur
Certains films n'ont besoin que d'une scène pour marquer leur spectateur à jamais. Il y a deux ans, une scène de regards échangés dans le métro new yorkais entre un homme (et quel homme, Michael Fassbender) et une femme suffisait à imprimer notre mémoire....
-
Nuit Fauve au Bataclan premier acte
Quand un concert de Fauve se termine, c'est toujours la même rengaine. Plein d'envies battent à la chamade en toi. Ça fait du bruit. Déambuler dans Paris, refaire le monde, picoler, insulter le blizzard, déconner comme des gosses et puis – et surtout...
-
Monsieur & Madame Adelman : Bedos & Tillier nous enivre
Il existe un dicton, du genre qu'on se sort régulièrement à chaque stupidité amoureuse comme une excuse bidon - du style « oui mais l'amour rend aveugle ». Celui porté au réalisateur de Monsieur et Madame Adelman est parfois de cette trempe. Vu que la...
-
Une fille facile
Voilà une nouvelle belle épine venue pour esquinter le snobisme de la cinéphilie française - au clavier l’une de ses plus grandes fidèles snobinarde. Rebecca Zlotowski (Belle Epine, Grand Central, Planetarium) a convoqué une ancienne call-girl au rôle...
-
Iggy au top
Il fait partie de ceux qu'on se refile en héritage. Ils se font de plus en plus rares. Ils disparaissent à toute vitesse les idoles à la papa, ces temps-ci. Logique du temps, certainement, conjugué aux excès passés sûrement. Il ne reste que lui et quelques...
-
2 Automnes 3 hivers frileux et 1 doux film
« Il m'a dit que c'était un film sur deux bobos parisiens ». Bouche-toi les oreilles ou frappe la nana derrière toi, au choix. Quand tu t'enfermes dans une salle aussi grande que ton studio parisien du MK2 Beaubourg, tu fais forcément le choix d'aller...
-
Salaud, on l'aime
Les railleries ne sont jamais trop loin quand tu t'aventures à dire à tes potes : « Je vais voir le dernier Lelouch ». A ce moment précis, tu sais que tu aurais mieux fait de te taire. Pourquoi une grande partie des gens n'apprécient guère le cinéma de...
-
Her : Ultra moderne solitude
L'homme parle tout le temps. Tout le temps seul dans sa bulle qu'elle soit celle d'un bureau hype, d'un ascenseur de building, d'un loft à la vue imprenable. Il parle à son ordinateur, à son iPod, à son téléphone, ne se sépare jamais de la technologie...
-
Paris est une fête tragique
C'est un objet de cinéma. Un pur objet de cinéma. Du genre avec un genre, disons fantastique. Du genre sous haute tension avec grande maîtrise sans traîtrise de l'art. C'est un objet du cinéma qui rappelle combien tout est affaire de moral. C'est un objet...
-
Ogres de vie
C'est un titre rabelaisien. C'est une bande-annonce qui gueule, beugle, hurle, rit aux éclats et pleure à chaudes larmes. La promesse d'un moment de cinéma où on est sûr d'en prendre plein les oreilles. Un cinéma dont nous nous sommes déshabitués, et...