Qui dit arrivée de la belle saison – si, si, si cette garce va bien finir par daigner se pointer – dit papillons dans le ventre et ecchymoses guéries par des baisers. Si tu ne comprends pas ce langage hédoniste, je te conseille vite de réviser le premier EP des garçons de Cliché et de très vite t'en amouracher. Pour ceux qui sont déjà sur le coup depuis longtemps, apprenez avec bonheur que nos bordelais préférés sont de retour avec des chansons toujours hédonistes, électroniques et pas très catholiques. La méthode douce et sensuelle de cette bande particulièrement portée sur la chose est toujours la même. Elle consiste en quoi cette méthode ? Chuchoter des histoires de cœurs et de corps enlacés tantôt sur des rythmes électroniques tantôt sur un tempo ralenti. Des histoires pas du tout cliché - enfin selon le bord où l'on place le cliché - où il est question de rêves synthétiques et des apogées de l'amour couchées sur des synthés et des sons très french pop. Cliché à sa manière très particulière s'invite dans la grande lignée d'une chanson française où l'on a l'amour de la chose bien faite dans la peau. Quelle chose ? La textuelle qui consiste à faire rimer la chose amoureuse et plus si affinités avec élégance et sens de la répartie. Doux dandy maladroits à la Souchon, les garçons de Cliché susurrent des histoires bien soignées où l'on est « tout ouïe ».